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Fichiers administratifs, évaluations quantitatives et travail social : histoire d’une incompatibilité

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Les fichiers, recueils de données, statistiques sur les populations vulnérabilisées se généralisent

Leurs objectifs sont toujours présentés comme un symbole de modernité, de meilleure efficacité, ils permettraient en effet :

  • «D’avoir une meilleure connaissance du profil sociodémographique des problématiques
    des ménages reçus et des interventions faites par les travailleurs sociaux1» ;
  • De «simplifier les démarches d’accès à l’hébergement et au logement» (SIAO2) ; ou encore

-«L’amélioration de la connaissance des populations prises en charge» (RIMP3).

  • Ils préparent la mise en place de la LOLF4, la RGPP5 en facilitant la mise en œuvre d’« objectifs de performance avec indicateurs », puis de « dispositifs d’évaluation » afin de pouvoir « contrôler l’efficacité de la dépense publique » et de « mesurer le coût des différentes actions de l’administration ».

Pourtant, des résistances s’organisent face à des fichages considérés comme dangereux, subjectifs, inexploitables et mettant en cause les libertés.

Pour les professionnels chargés de recueillir ces données, une
réflexion s’impose

De tels fichiers sont-ils indispensables au travail social, à quelles finalités répondent-ils ?

Comportent-ils un danger pour les usagers, les utilisateurs ?

Quels impacts sur les pratiques professionnelles et sur le secret professionnel ?