Salaires bloqués, avancement à la durée minimale supprimé !

La politique salariale désastreuse se traduit par une perte de pouvoir d’achat de près de 6 % depuis le gel de la valeur du point d’indice en 2010.
Le SUPAP-FSU a déposé un préavis de grève de 24 heures le 26 janvier 2016 avec la CGT, FO, Solidaires. Nous demandons la hausse de la valeur du point d’indice et l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat dans la fonction publique.

Les négociations sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations(PPCR) ont redémarré le 17/12/2015 avant le rendez-vous de négociation sur les salaires prévu en février 2016. La FSU y exigera l’augmentation de la valeur du point d’indice. PPCR nécessite la publication de 450 décrets et des transpositions spécifiques à la Ville de Paris. Comme il l’a fait lors de la réforme de la catégorie B, le SUPAP-FSU demandera des améliorations.

Elle impliquera pour 2017 la révision des ratios de promotions des corps de catégorie C qui ne compteront plus que trois grades au lieu de 4 et pour certains d’entre eux deux grades au lieu de trois.

AVANCEMENT A LA DUREE MINIMUM : UNE REMISE EN CAUSE INACCEPTABLE !

Une des premières mesures du Gouvernement est la remise en cause dans la loi des finances 2016 de l’avancement d’échelon à la durée minimum dans la fonction publique territoriale. La loi retient le principe d’une cadence unique d’avancement avec la possibilité d’introduire dans les statuts particuliers un dispositif attribuant un avantage de carrière significatif traduit dans l’avancement d’échelon, pour une proportion limitée de fonctionnaires dont la valeur professionnelle est particulièrement reconnue. Voilà qui rappelle l’ancien avancement accéléré, en plus arbitraire, et qui sera pour tous beaucoup moins avantageux que l’avancement à la durée minimum.

Cette suppression sera effective au cours de l’année 2016 pour les corps de catégorie B et certains corps de catégorie A paramédicaux et sociaux et en 2017 pour les autres corps.

La durée minimum, c’est quoi ?

Nous avions obtenu l’avancement à la durée minimum à Paris en 2013 et après des années de demandes syndicales ! Cette mesure se traduit par un déroulement de carrière plus rapide, en termes d’avancement d’échelon, mais permet aussi à plus longue échéance de meilleures conditions d’avancement de grade ou de promotion interne. En effet, les agents atteignent plus rapidement l’ancienneté nécessaire dans l’échelon requis pour être promouvables au grade supérieur.

– Exemple1 : un agent de catégorie C recruté au 1er échelon de l’échelle 4 doit pour être promu atteindre le 5ème échelon de l’échelle 4. Actuellement avec l’avancement à la durée minimum cet agent est promouvable au bout de 5 ans et 4 mois à l’échelle 5. Sans avancement à la durée minimum, il lui faut attendre 6 ans. Pour atteindre le 12éme échelon de l’échelle 4, il faut 26 ans avec l’avancement à la durée normale contre 22 ans avec l’avancement à la durée minimum.
– Exemple 2 : pour atteindre le 11ème échelon du 1er grade un agent de catégorie B devra attendre 23 ans avec l’avancement à la durée normale contre 19 ans à la durée minimum.

Ce recul n’est même pas contrebalancé par la garantie de ratios de promotion qui permettent un déroulement de carrière ne serait-ce que sur deux grades, comme on le voit avec les ratios décidés à Paris en décembre dernier !

Mardi 26 janvier, tous et toutes dans l’action.
Manifestation unitaire à 14h – Montparnasse

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