La Ville de Paris propose le 27 janvier 2016 de réunir plus de 500 représentants du personnel lors d’une « journée de travail collectif », avec des ateliers par thèmes et des tables rondes.
Ces dernières années nous avons contesté la politique de restructuration des services qui le plus souvent vise à mutualiser et augmenter la charge de travail des personnels, à diminuer les effectifs.
Cette politique augmente la souffrance au travail et ne reconnait ni les qualifications, ni le droit à une véritable carrière pour les agents.
Cette journée et les ateliers qui nous sont proposés sont une mise en scène qui permet à la Ville de faire croire une nouvelle fois qu’elle dialogue avec les syndicats, pire, que ses positions sont partagées par eux. Pas de négociation, mais un ersatz de dialogue, un saupoudrage d’informations sur des décisions déjà prises.
La méthode de la Ville qui consiste à faire croire aux personnels que tous nous travaillons main dans la main est nocive, pour les personnels et pour le syndicalisme. Six ateliers avec six thèmes, des représentants syndicaux éparpillés, une grand-messe de la Maire de Paris entourée de ses représentants en ligne serrée. Le tout après une ouverture de bal réunissant les secrétaires généraux des syndicats. Qui peut encore, avoir des illusions ?
En aucune façon nous ne souhaitons collaborer à ce simulacre de dialogue social. En aucun cas nous ne voulons que notre organisation syndicale serve de caution à des orientations que nous refusons. Le SUPAP-FSU ne veut pas d’un système participatif dans lequel, de fait, la Ville cornaque les organisations syndicales et met à mal la nécessaire indépendance des syndicats !
Que ce soit sur les conditions de travail, les rémunérations, les promotions, notre employeur n’a jamais pris en compte les exigences des personnels sans une intervention déterminée des organisations syndicales ni construction d’un rapport de force. C’est ainsi que peut s’instaurer un dialogue social réel et sain et bénéfique aux salariés !
Nous voulons discuter à partir des revendications, des besoins, des urgences exprimés par les personnels, pas satisfaire les volontés de la Maire de Paris.
Nous demandons une amélioration concrète du dialogue social, par l’ouverture d’une négociation pour:
Revaloriser les indemnités et donc les revenus des agents de la Ville qui donnent toujours plus et reçoivent de moins en moins et mettre fin aux discriminations dans l’attribution des primes ;
des ratios de promotion à 100% permettant la promotion de chaque agent promouvable et ainsi le respect de chaque parcours professionnel ;
la fin de la fermeture des services publics (en 2015 la Maire a décidé de fermer le centre Pontourny, la bibliothèque Château d’eau, les maisons des entreprises et de l’emploi …) ;
l’arrêt des restructurations au mépris de l’obligation légale de résultat qui incombe pourtant à l’employeur de préserver la santé physique et mentale des salariés ;
le maintien des effectifs dans les services et leur renforcement là où cela est nécessaire pour le service public aux parisiens et pour des conditions de travail décentes !
Il est donc clair que nous n’avons pas d’illusions sur ces ateliers et que nous ne nous ne sentirons en rien obligés d’adhérer à ce qui sortira de cette journée…si elle se tient !