Lors des élections législatives anticipées de juillet dernier, les électeurs et électrices ont réaffirmé le rejet de la politique menée par le Président de la République depuis de nombreuses années. L’abrogation de la réforme des retraites, la hausse des salaires et les moyens des services publics sont les sujets majeurs qui motivent ce rejet.
Alors qu’aucune majorité claire ne se dégage au sein de l’Assemblée nationale, le Président a fait le choix de nommer un Premier ministre qui ne manquera pas de persévérer dans la politique d’austérité qui assèche notre modèle social solidaire pour financer les cadeaux fiscaux au patronat.
Les services publics vont évidemment pâtir de ces coupes budgétaires, en particulier dans les collectivités territoriales. Le service public local, outil de la cohésion sociale au quotidien, va de nouveau subir un choc qui le mettra sous tension. Les populations les plus précaires, celles qui ont le plus besoin du service public, seront les plus exposées aux conséquences de cette politique austéritaire. Aggravation des inégalités entre les femmes et les hommes, pression accrue sur les allocataires de minima sociaux et les travailleuses et travailleurs précaires ou rendus précaires par la faiblesse des salaires… L’austérité au service du patronat aggrave les tensions sociales et fait le jeu de ceux qui veulent diviser le monde du travail pour préserver un modèle économique injuste socialement et destructeur pour la planète.
La FSU Territoriale s’oppose à cette nouvelle dégradation du service public, des conditions de travail des agent·es, au recours à l’emploi précarisé et à la stagnation des salaires. La politique de casse des services publics du gouvernement a été largement rejetée : il faut des moyens budgétaires et humains et renforcer le statut de la fonction publique pour retrouver un service public fort, accessible partout sur le territoire et qui répond aux besoins de la population.
La FSU Territoriale appelle les agent·es de la fonction publique territoriale à se mettre en grève le 1er octobre dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle pour revendiquer des recrutements statutaires, l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail, et des moyens budgétaires.
Elle rappelle ses revendications pour le service public et la fonction publique :
- Abrogation de la réforme des retraites et retour a ? 60 ans comme âge légal de départ ;
- Abrogation de la loi dite de « Transformation de la fonction publique » ;
- Abrogation de la réforme de l’assurance-chômage ;
- Augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice ;
- Indexation des salaires, des minima sociaux, des pensions et du point d’indice sur l’inflation ;
- Reconstruction des grilles indiciaires pour corriger le tassement des carrières ;
- Egalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes ;
- Recrutements statutaires et plan de titularisation pour résorber la précarité ? dans la fonction publique ;
- La semaine de 32 heures sans perte de salaire ;
- Dotations aux services publics a ? la hauteur de l’urgence sociale et écologique.
Aussi, la FSU Territoriale dépose un préavis de grève pour la journée du 1er octobre 2024 de 00h00 à 24h, couvrant l’ensemble des agent·es de la fonction publique territoriale. Ce préavis devra permettre aux personnels de participer aux mobilisations qui seront organisées sur le territoire pour atteindre ces revendications.
Téléchargez le préavis de grève ci-dessous