Communiqué de presse
La mort de Nahel, à NANTERRE, suscite des réactions de soulèvement notamment contre les institutions. Cette colère est légitime, comme elle l’était, des précédents drames où des jeunes sont morts et comme elle le sera lors du prochain drame.
Les réactions à cette nouvelle mort ne doivent pas être ravalées au rang méprisant et médiatique des « émeutes urbaines ». Une réponse politique doit être apportée à ces manifestations qui au- delà de la colère dénoncent des conditions de vie et de maintien de l’ordre tellement difficiles et injuste dans certains quartiers, et ce depuis plusieurs décennies.
Cette violence, le SNUTER-FSU 28 ne la justifie pas, même si, hélas, elle était prévisible face au discrédit de plus en plus important des politiques publiques nationales et locales. Elle s’exprime jusque dans les quartiers de notre Département. Cette nuit, des mairies, notamment celle de LUCÉ, mais également d’autres bâtiments publics comme la MDA de DREUX et le parc de véhicules de la MDSC de DREUX ont été vandalisés et brûlés.
Le SNUTER-FSU 28 regrette ces actes. En détériorant ces lieux et matériels dans les quartiers, c’est en premier lieu à elles et eux, à leurs familles, à leurs proches que ces jeunes portent préjudice.
Comment accompagner les familles sans véhicules ? Les conséquences seront lourdes pour les familles bénéficiaires, pour les enfants, qui vont être les premiers impactés concrètement. Les professionnel.le.s sont préoccupé.e.s quant à leur travail auprès des familles dans les semaines à venir.
Enfin, le SNUTER-FSU apporte tout son soutien à l’ensemble des collègues qui viennent au quotidien travailler pour accompagner, aider et soutenir une population tellement fragilisée. Comment faire ce métier dans ces conditions, la peur pour certain.e.s, la colère ou encore le désabus pour d’autres.
Le SNUTER-FSU 28 souhaite qu’enfin, les professionnel.le.s, qui depuis si longtemps disent leur difficultés quotidiennes, face à des logiques trop souvent comptables, leur souffrance dans ce métier qui prend de plein fouet les difficultés sociales, que ces professionnel.le.s soient entendu.e.s et surtout écouté.e.s.
La réponse de gouvernement, mais également de l’ensemble des institutions, des actrices et acteurs en charge des politiques sociales, doit à la fois être à la hauteur des enjeux et protéger nos collègues.
Le bureau du SNUTER-FSU 28.
