Budget, effectifs de la DRH, remplacement des médecins : La déclaration préalable des élu.es FSU au CST du 8 octobre et les réponses de l’Executif

La préparation du budget 2026 de la collectivité inquiète au plus haut point les agentes et les agents.

Après un budget 2025 marqué par des gels de poste et des coupes franches dans les budgets d’intervention, on peut craindre en effet une lourde aggravation de la situation l’an prochain.

Diverses rumeurs se propagent, alimentant un climat anxiogène, peu propice à un exercice serein de nos missions (année blanche sur le versement de certaines aides, suppression de dispositifs, augmentation du nombre de postes gelés, non renouvellement des postes de contractuel.les,… etc), qui – si elles se concrétisaient – compromettraient gravement la qualité du service public rendu aux usagers et détérioreraient encore plus les conditions de travail des agents.

L’an passé, un état de la situation avait été présenté au CST afin d’éclairer les membres sur les perspectives budgétaires de la collectivité, ses conséquences sur le fonctionnement et sur l’investissement. Comme l’an passé, nous attendons – et les agent.es avec nous – de tels éclaircissements de la part de l’exécutif et de la transparence pour les agents.

Nous attendons aussi de l’exécutif des engagements afin de préserver les conditions de travail.
 Le préavis de grève intersyndical déposé auprès du Président pour les mois de septembre et d’octobre, rappelle nos revendications : en particulier la revalorisation du Rifseep, la révision/amélioration de l’outil de dotation en postes dans les lycées et les Creps, la fin du gel des postes au siège, le rétablissement du budget de l’Arena,… etc. Lors de l’entretien intersyndical avec le DGS par intérim le 9 septembre, ce dernier nous a dit que « la masse salariale ne serait pas sacrifiée, mais que la Région devait s’adapter à cette contrainte exogène ». Il a semblé esquisser des pistes sur le Rifseep des ATTEE (Adjoints techniques territoriaux des établissements d’enseignement), les postes de titulaires remplaçants, l’évolution de l’action sociale, l’attractivité de la collectivité,… Nous attendons des réponses précises sur ces différents points, et sommes ouverts bien évidemment à la discussion…

Concernant les effectifs – tous les pôles et directions subissent les conséquences des gels de postes, mais nous tenons à attirer en particulier l’attention de l’Exécutif sur la situation d’une direction qui est au service de tous les agents de la collectivité et dont ils attendent beaucoup, la Direction des ressources humaines.

Les réponses :

La Direction générale a démenti les rumeurs, le projet de budget étant en construction et les arbitrages ne sont pas rendus. Il a indiqué qu’il n’y aurait pas plus de postes gelés que ce qui a été annoncé (50 / an), que les contrats des contractuels n’étaient pas menacés, qu’il n’y aura pas d’année blanche sur le paiement des aides aux bénéficiaires.

Il y aura une communication aux syndicats et aux agents.

La DRH fait face en ce moment à plusieurs départs d’agents, à des mobilités internes et à des arrêts de travail, ce qui la fragilise.

Nous connaissons bien la situation de la cellule dialogue social avec qui nous retravaillons au quotidien, elle bénéficie heureusement de deux renforts, nous sommes très inquiets pour le Service santé au travail, avec le départ de deux médecins sur trois.

Nous nous interrogeons sur ce départ des médecins et sur ce qu’il peut révéler des conditions d’emploi et de travail et du manque d‘attractivité de la collectivité.

Nous savons que leur remplacement risque d’être difficile et long, créant ainsi une situation inacceptable. Dans cette attente, nous rappelons l’urgence de la mise en place de dispositions pour assurer la continuité du service aux agents sans dégrader les conditions de travail des autres collègues du service médico-social.

Enfin, plus globalement, à la Région comme dans les autres collectivités, les attentes sont de plus en plus fortes vis-à-vis de la DRH : attente des agents, attente des collectivités elles-mêmes. Les enjeux RH sont en effet de plus en plus prégnants : Evolution professionnelle, mobilité, reclassement, recrutements, gestion de la 2ème partie de carrière, gestion des fins de carrière, santé, prévention des risques professionnels, accompagnement des agents, ….etc.

Malgré le dévouement de ses agents, de ses encadrants, et toutes les riches compétences déployées, notre Direction des RH ne nous apparait pas suffisamment armée pour faire face dans de bonnes conditions à tous ces défis. Nous appelons donc à une réflexion d’ensemble sur l’organisation et les moyens, visant à renforcer la Direction des RH.

Les réponses :

Deux des trois médecins ont quitté la Région ou sont en partance. Leur remplacement s’annonce difficile compte-tenu de la pénurie de médecin en général et de médecin du travail en particulier.
La Région a publié /va publier les postes.

Dans l’attente du recrutement, la Région a plusieurs pistes : passer convention avec les centres de gestion de la FPT, partager des postes de médecin avec d’autres collectivités , faire appel ponctuellement à des services de santé au travail du secteur privé,….etc.

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