Le mercredi 12 mai 2021 une assistante sociale du Conseil départemental de l’Aube est décédée dans l’exercice de ses fonctions, vraisemblablement tuée lors d’une visite à domicile.
Cette collègue travaillait à l’accompagnement spécifique des personnes âgées en difficulté.
Personne ne devrait mourir en effectuant son métier. Ce drame vient mettre la focale sur des métiers du social souvent peu reconnus et invisibilisés.
Les travailleurs sociaux assurent des missions d’intérêt général auprès des populations fragiles, précarisés, isolées. Les actions accomplies au quotidien ne sont pas mises avant dans les médias mais sont pourtant essentielles à la cohésion sociale.
La période sanitaire et le climat anxiogène qui l’accompagne, ont dégradé l’état psychologique, économique, social de la population. La crise antérieure au Covid-19 s’est trouvée renforcée par la pandémie. Partout sur le territoire, la charge de travail des assistants sociaux, des travailleurs sociaux explose et ce dans un contexte de recul global des services publics de proximité.
Toutes les missions de ces professionnel-les sont impactées : protection de l’enfance, aide à la vie quotidienne, accès aux droits, handicap, insertion, femmes victimes de violences, personnes âgées…Il est indispensable de mettre les moyens humains et financiers pour assurer ces différentes missions.
Le SNUASFP FSU et la FSU Territoriale réitérèrent avec force leurs demandes auprès du gouvernement, pour le renforcement des services publics chargés du travail social à travers l’attribution de moyens concrets, nécessaires à la mise en œuvre des politiques sociales.
Aujourd’hui nous tenons à apporter avant tout notre soutien aux proches et aux collègues de cette professionnelle. La FSU attend un geste fort du gouvernement pour rendre hommage à notre collègue.
Les Lilas, le 14 mai 2021