Des forces politiques, largement gangrenées par les idées de l’extrême-droite, sur l’utilisation des émigrés comme boucs émissaires notamment, ont depuis longtemps préparé le terrain des dérives populistes et racistes quand ils ne les ont pas directement initiées.
Ainsi lorsque Jean-François Copé énonce : « Quand on vote FN, on a la gauche qui passe…et on a Taubira » les limites de l’allusion à caractère raciste sont déjà dépassées. Les sous-entendus sur le lien entre l’arrivée de la gauche au gouvernement et la prétendue invasion des étrangers est explicite, de même que le rôle de la gauche dans le renforcement des idées du FN.
Les déclarations du ministre de l’Intérieur sur la présence des Roms alimentent aussi ce climat de stigmatisation. Elles contribuent à placer les questions sécuritaires au premier plan alors que c’est de la satisfaction des besoins sociaux dont il faut avant tout parler.
Car la situation économique et sociale extrêmement dégradée génère une inquiétude profonde et légitime dans l’opinion.
Le gouvernent doit maintenant y répondre.
Sans réaction la plus large possible, le risque est de contribuer à accentuer la banalisation de la xénophobie et du racisme.
La FSU sait que les valeurs de tolérance, de respect, d’égalité et de démocratie sont partagées par les citoyens de notre pays. Elle appelle à une réaction forte et unitaire pour le rappeler.
Les Lilas, vendredi 15 novembre 2013