Face à la crise, le gouvernement précédent s’est inscrit dans les politiques d’austérité européennes et laisse le pays dans une situation économique et financière désastreuse.
Les pressions restent fortes pour imposer plus d’austérité et réduire encore le rôle de l’Etat. Le gouvernement doit sortir de la logique de réductions des dépenses publiques. Il faut maintenant changer de cap : la politique économique et sociale, ainsi que la politique fiscale doivent faire l’objet d’un profond changement.
En ouvrant les différents chantiers pour un avenir proche ou lointain lors de la Conférence sociale, le gouvernement devra dévoiler ses intentions. La Fonction publique et les services publics doivent trouver un nouvel élan au service des besoins de la population et des territoires. Ils sont un élément du redressement économique dans la justice. Un investissement d’avenir.
Le gouvernement donne une priorité légitime à l’Éducation, la justice, la sécurité et prend en compte la situation de Pôle-emploi confronté à une hausse du nombre de demandeurs d’emploi. Il y confirme l’arrêt de la suppression d’un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite. Dans le même temps, il annonce des réductions d’effectifs dans d’autres secteurs de l’Etat durement touchés par la RGPP. La FSU ne saurait accepter de tels choix. En effet, pour faire face aux inégalités et aux besoins de la population dans un contexte de crise, pour améliorer la qualité des services aux usagers et les conditions de travail des personnels, il sera nécessaire aussi de créer des emplois dans tous les secteurs.
Le Premier ministre n’a rien dit sur les rémunérations dans la Fonction publique. Les agents attendent une véritable revalorisation salariale et ne sauraient accepter le gel de leur salaire.
De premières mesures fiscales viennent d’être prises. Il faut maintenant s’attacher à construire une réforme fiscale d’ampleur qui permette de dégager de nouvelles recettes en mettant à contribution les hauts revenus, en supprimant les niches fiscales injustifiables, en revenant sur les exonérations des entreprises…
La relance de l’emploi et du pouvoir d’achat dans le privé comme dans le public contribueront aussi à la relance de la croissance.
La conférence sociale des 9 et 10 juillet doit être un temps fort de ces débats et déboucher sur des orientations claires.
La FSU y contribuera activement pour que soient engagées des politiques au service de la justice sociale et du progrès pour tous.