Territoriaux Snuclias

Paris 

Déclaration intersyndicale au CTP central

Le 12/07/2010

Le gouvernement s’attaque durement aux salariés et au service public avec notamment :

la réforme des retraites,

la remise en cause des conditions d’accueil des jeunes enfants

la baisse du pouvoir d’achat des agents publics

le désengagement de l’état du service public accompagné de transfert de compétence insuffisants aux collectivités territoriales

Dans ce contexte les personnels auraient pu s’attendre à un minimum de solidarité concrète de la part de la municipalité, d’autant plus que la bonne santé financière de la Ville de Paris est illustrée encore une fois par les résultats du compte administratif.

Malheureusement, cette solidarité est essentiellement verbale. Les revendications et propositions des personnels, quand elles ressortent de la compétence de la Ville, sont peu ou pas entendues. Pire, la municipalité s’attaque aux droits des personnels et prend l’habitude de chercher à diviser le mouvement syndical comme le font le gouvernement et le Medef.

Certes la Ville nous avait habitué au pire. Cependant, nous avions espéré qu’après les actions de novembre et décembre, les méthodes changeraient ; ce n’est pas le cas et les engagements de négociations, par exemple sur les non titulaires, ne sont pas tenus.

Avec le refus d’un comité de suivi intégrant l’ensemble des organisations comme le demandaient les organisations syndicales représentant près des ¾ des agents, la municipalité montre le peu de cas qu’elle faisait du respect de l’avis de la majorité sur les modalités de débat.

Le même processus a été annoncé pour la discussion sur le temps de travail, alors même que le texte en cour d’adoption au parlement, aussi discutable soit-il est conçu dans la perspective de conclusion d’accords majoritaires.

Avec ce qui est en œuvre à la direction de la jeunesse et des sports, la Ville de Paris franchit les limites de ce qui est admissibles pour les partenaires sociaux que nous sommes. Alors que 94 emplois sont supprimés sous le prétexte évidemment fallacieux de difficulté de recrutement, nous sommes confrontés depuis des mois à une incapacité à discuter sur le fond de la « réforme » proposée accompagnées de menaces inadmissibles contre les agents.

Négociations séparées et clandestines, remise en cause du droit de grève avec un refus total de discussion sur la légalité de la position de la Ville, dépassement des horaires de travail légaux, multiplication des menace de sanction, refus de négocier depuis deux mois avec les organisations ultra majoritaires à la direction de la jeunesse et des sports disposant de huit sièges sur dix au CTP. Tout cela est inadmissible !

Nous exigeons un réel dialogue social, le respect des représentants des personnels en particulier quand ils ne partagent pas les positions de la Municipalité.

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