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Paris 

Madame la Maire de Paris briseuse de grève !

Le 25/03/2015

Ce que ni Chirac, ni Tiberi, ni Delanoë n’ont fait, la Municipalité Hidalgo l’ose : tenter de briser une grève à coup de menaces de sanctions sur la base de lois inexistantes et d’un mépris assumé vis-à-vis des personnels concernés.
La Ville entend briser la grève de la DJS avec des arguments mensongers et à coup de menaces de sanctions disciplinaires :

• en remplaçant les grévistes par des non-grévistes. Elle a pour cela modifié les affectations des agents en étendant leurpérimètre sans même consulter le comité technique et le CHSCT, ce qui est contraire à la réglementation ;
• en s’appuyant sur une jurisprudence du Conseil d’Etat des années 60 appliquée en cas de grève reconductible pour interdire les grèves après la prise de service, jurisprudence inapplicable pour des grèves de 24 heures ;
• en menaçant d’utiliser des vacataires pour briser la grève, ce qui est contraire à la loi là aussi !
Dernière nouvelle : le secrétaire général de la Ville de Paris en personne vient de signer une note de service exigeant des grévistes de se déclarer 48 heures à l’avance, avec à l’appui une jurisprudence du Conseil d’Etat inexistante sur la continuité du service public !

C’en est assez !

Depuis plus d’un an, à l’appel de la CGT de FO du SUPAP-FSU et de SUD-CT, nos collègues de la DJS sont en grève pour demander une augmentation de la prime du dimanche.
• Avant les élections municipales la municipalité Delanoë avait promis des négociations globales avec les organisations syndicales sur les primes de l’ensemble des personnels de la Ville de Paris travaillant le dimanche.
• Après ces élections la municipalité a indiqué qu’elle ne négocierait pas avant les élections professionnelles.
• Après les élections professionnelles, la Ville revient sur ses engagements, arguant d’un prétendu malentendu, et entend négocier sur la base d’éventuelles nouvelles ouvertures le dimanche dans d’autres directions.
La négociation sur la rémunération travail du dimanche ne figure pas sur l’agenda social officiel de la Maire de Paris pour 2015.
Certes, ces dernières semaines, la Ville de Paris a enfin ouvert des négociations avec l’intersyndicale de la DJS, mais l’assemblée générale des grévistes considère qu’il ne s’agit que de miettes, insuffisantes au regard de la pénibilité du travail le dimanche 10 heures par jour en piscine et sur les établissements sportifs.
Jusque-là la Municipalité avait préféré ne pas négocier, jouant le pourrissement du conflit, méprisant les personnels aussi bien que les usagers ! Elle se satisfait à présent d’opposer les uns aux autres ! C’est indigne.
Alors les grévistes ont décidé d’étendre la grève du dimanche au samedi depuis trois semaines et au mercredi à partir du 1er avril !
Les personnels de la DJS méritent la solidarité de tous les personnels de la Ville de Paris.
Le droit de grève doit être inconditionnellement défendu pour toutes et tous !

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