Territoriaux Snuclias

Paris 

Rythmes scolaires : urgence à attendre !

Le 21/01/2013

Dès 2013, le Maire de Paris réforme les rythmes scolaires !

Le Maire vient d’annoncer la mise en place de la réforme des rythmes scolaires dès 2013 Cette réforme accroitrait les temps péri-scolaires des élèves parisiens alors qu’aujourd’hui la réalité est loin d’être satisfaisante.

Au-delà de quelques écoles vitrines, on constate un manque criant de locaux et de moyens. Cette réforme aura de lourdes conséquences sur les conditions de travail et d’emploi de milliers d’agents de la Ville de Paris, alors que rien n’est prêt pour la rentrée 2013 et rien ne peut l’être dans des conditions acceptables pour le service public et les personnels.

Professeurs de la villes de Paris et des conservatoires, ATSEM, animateurs, administratifs, caisses des écoles, secteurs culturels et sportifs... tous concernés !

Une réunion du Comité technique paritaire central est nécessaire avant toute décision !

Comment peut-on croire que la Ville sera prête en 5 mois pour organiser plus que ce qu’elle n’arrive déjà pas à faire aujourd’hui ? Il manque déjà de nombreux candidats pour pourvoir les postes actuels d’animateurs. Au lieu d’engager une réflexion sur ces difficultés de recrutement, le gouvernement envisage de dégrader les normes actuelles d’encadrement du péri-scolaire.

Cette réforme impacte profondément les conditions de travail et d’emploi de milliers d’agents de la Ville de Paris.

Les adjoints d’animation vont devoir travailler sur des rythmes de travail profondément transformés avec des projets complètement différents en cours d’année scolaire et en particulier le mercredi où l’accueil sur une demi-journée ne pourra pas être de même qualité. Quel impact sur l’emploi de milliers d’agents vacataires employés illégalement sur des emplois permanents ? Le Conseil de Paris de décembre a enfin validé le principe d’une nouvelle mesure de déprécarisation par CDIsation en faveur d’agents vacataires sans préciser le nombre d’agents concernés.

Mais selon la secrétaire générale de la Ville de Paris, cette mesure ne concernera toutefois que certains agents vacataires qui contribuent régulièrement, et ce depuis plusieurs années, aux missions du service public parisien. Cette réforme sera-t-elle enfin l’occasion de leur donner des CDD, des CDI, de les titulariser ?

 Les conditions de travail des professeurs de la Ville de Paris, dont on supprime des postes chaque année, seraient également impactées. Leur périmètre d’intervention pourrait s’élargir au péri-scolaire, au détriment du temps scolaire et des élèves.
 Les modalités d’occupation des locaux et d’accueil des enfants vont modifier l’organisation du travail des ATE et ASEM des écoles maternelles et primaires.
 Les personnels des Caisses des écoles vont devoir fournir plus de repas le mercredi
 Et les personnels administratifs de la DASCO surchargés de travail dans certains secteurs ?
 Quel impact sur les secteurs culturels et sportifs ? Il est probable que 7000 heures de cours assurés dans les conservatoires le mercredi matin ne puissent être réparties sur les autres jours de la semaine
 Les emplois nécessaires vont-ils encore être créés par redéploiement des effectifs au détriment des autres agents de la Ville.

Pour les professeurs des écoles de la FSU, « une réforme aussi complexe que celle des rythmes scolaires doit être correctement préparée et correctement financée pour améliorer concrètement le fonctionnement de l’école. La FSU n’accepte pas que le ministre de l’Education refuse de consulter les enseignants, préférant bâcler un projet relevant plus du bricolage politique que d’une réelle vision de l’école.

La réussite de tous les élèves suppose une réelle démocratisation scolaire, le statu quo n’est pas possible. Elle est loin de dépendre uniquement des rythmes scolaires. Elle dépend aussi et surtout du contenu et des pratiques d’enseignement, des effectifs dans les classes, des Rased, de la formation des enseignants...
Le projet ministériel n’améliore en rien les conditions d’apprentissages des élèves ni leur réussite scolaire. Il dégrade les conditions de travail et d’emploi des enseignants. Il porte en germe la territorialisation du service public d’éducation que le SNUIPP-FSU condamne »

C’est la raison pour laquelle se tiendra une grève départementale unitaire des enseignants le 22 janvier.
Pour sa part, le SUPAP-FSU considère qu’il est urgent d’attendre, demande le report de la réforme en 2014 et s’associe aux préavis de grève déposés sur la direction des affaires scolaires et les conservatoires de la Ville de Paris.

C’est la raison pour laquelle se tiendra une grève départementale unitaire des enseignants le 22 janvier.
Pour sa part, le SUPAP-FSU considère qu’il est urgent d’attendre, demande le report de la réforme en 2014 et s’associe aux préavis de grève déposés sur la direction des affaires scolaires et les conservatoires de la Ville de Paris.

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