Territoriaux Snuclias

Paris 

La santé au travail : C’est trop sérieux pour l’abandonner à l’administration !

Depuis plusieurs mois, les organisations syndicales rencontrent la DRH de la Mairie de Paris dans le cadre d’une « négociation » sur la santé et la sécurité au travail.

MAIS la Ville de Paris souhaite aboutir à un accord avec des propositions minimales.

La Ville refuse d’augmenter le nombre de médecins du travail...c’est-à-dire qu’elle refuse tout simplement de respecter ses obligations légales, tout en affirmant à qui veut bien l’entendre que la santé et la sécurité des agents sont une priorité de notre employeur.

Mais force est de constater qu’il ne s’agit pas d’une priorité budgétaire !!!

La Ville refuse d’anticiper ou traîne les pieds sur une partie des obligations légales et des droits des personnels des administrations parisiennes qui, à cause du statut spécifique de Paris, ne sont pas encore obligatoires.

Ces dispositions portent notamment sur :

Les moyens donnés à la médecine préventive. Les garanties données à l’indépendance des médecins du travail ; La protection des informations individuelles et la garantie du respect du secret professionnel par les différents membres du réseau Santé au Travail ;Les garanties données aux droits des agents en terme d’information et de contrôle des données individuelles les concernant ;Les garanties données aux représentants des personnels en terme d’information, de consultation et de contrôle, s’agissant des situations collectives comme des situations individuelles ; Les compétences et pouvoirs des CHS.

Rien ne sert de négocier et de signer un accord si pour faire des économies ... :

LA VILLE RESTREINT LE BUDGET DEDIE A LA SANTE AU TRAVAIL DE SON PERSONNEL COMME ELLE LE FAIT POUR LES FOURNITURES DE BUREAU !Elle ne doit pas tenter de remplacer les visites médicales par des visites paramédicales. Chaque agent doit avoir la même garantie de traitement. Quelles que soient les fonctions exercées cette visite doit être assurée par un médecin.

LA VILLE NE S’APPUIE PAS SUR UN VERITABLE RESEAU DE PREVENTION ET UNE MEDECINE DE PREVENTION INDEPENDANTE PRENANT EN COMPTE LES BESOIN DES AGENTS DE CHAQUE DIRECTION !
Beaucoup de directions sont encore sans bureau de prévention des risques professionnels, certaines sont encore dotées de Document Unique incomplet, de locaux sociaux inadaptés, n’ont pas mis en application les formations incendie. Le nombre de relais de prévention et d’animateurs de prévention est clairement sous évalué...

LA VILLE NE RESPECTE PAS LA DELEGATION DES PERSONNELS AU SEIN DES CHS
La Ville ne donne pas les moyens à la délégation du personnel d’effectuer en commun les visites nécessaires sur le terrain. Les décisions votées dans le cadre des CHS ne sont que des avis que le Maire choisit d’appliquer ou pas. Mais elles sont pourtant le fruit de l’analyse des situations de terrain qu’il serait insensé de persévérer à nier. La délégation du personnel doit pouvoir faire appel à des expertises, prendre des décisions à la majorité des voix... comme le permettent les textes en vigueur à l’Etat.

LES DECISIONS EN PREPARATION ET LES DISPOSITIFS A VENIR RISQUENT DE N’AVOIR POUR EFFET QU’UNE AGGRAVATION DES DERIVES QUI ONT DEJA TROP SOUVENT COURS DANS LES SERVICES !
Il est pour le moins paradoxal que la Ville de Paris s’engage à traiter de la souffrance au travail alors qu’elle génère par sa propre gestion des ressources humaines et ses options managériales des situations inacceptables.

Dans ce contexte, envisager de faire convoquer systématiquement, par les services des ressources humaines, les agents qui auront cumulé 20 jours par an de courts arrêts pour raison médicale, au prétexte d’un supposé intérêt pour l’agent, est tout simplement scandaleux.

Compte tenu du refus de la plupart des encadrants de mettre en place cette mesure et de la méfiance justifiée des personnels cette mesure phare du plan contre l’absentéisme qui n’en comporte guère d’autres est d’ailleurs abandonnée pour la plupart des directions.

La Ville de Paris connaît un accroissement du nombre d’agents poussés à bout, jusqu’au suicide parfois. Les psychologues sont débordés par les demandes de rendez vous qui demandent deux mois d’attente. Pourtant l’administration peine à faire le lien avec un management destructeur, le manque d’effectifs et refuse les enquêtes demandées par les syndicats

Ne pas décider d’agir fermement sur les facteurs managériaux de ces troubles psycho sociaux en augmentation est criminel !

LA MUNICIPALITE VEUT LE BIEN ETRE DES AGENTS ?
QU’ELLE LE PROUVE !!!

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