Communiqué de presse FSU Territoriale et CGT services publics
LES AGENT-ES ONT RAISON DE SE DEFENDRE !
A la suite des élections municipales de juin dernier la victoire du Printemps Marseillais a été le résultat d’une dynamique forte pour en finir avec 25 ans de clientélisme, d’affairisme et de gestion autoritaire de la commune. Les agent-es territoriaux de la ville de Marseille ont alors reçu des engagements des élu-es municipaux en particulier pour améliorer leurs conditions d’emploi.
Or la municipalité s’apprête à approuver, lors du conseil municipal du 21 décembre prochain, une délibération entravant le droit de grève des personnels des crèches et écoles marseillaises.
Cette délibération s’appuie sur un protocole signé par 4 organisations syndicales, protocole prévu par la loi du 6 Août 2019 dite de transformation de la Fonction publique. Cette loi « liberticide » a reçu un vote CONTRE de TOUTES les organisations syndicales lors du CCFP de juillet 2019 ! En effet elle organise le recul des droits sociaux des agents et le début du démantèlement de la fonction publique territoriale, or le Printemps Marseillais s’était engagé à un dialogue social rénové. C’est une nouvelle fois un mauvais coup pour la démocratie sociale et un mauvais signe envoyé par l’équipe municipale de la 2ème ville de France.
Selon les accords de Bercy de 2008, le dépôt d’un préavis de grève contraint l’employeur à recevoir les organisations syndicales dépositaires afin d’ouvrir des négociations sur l’objet du préavis. C’est le non-respect de la loi de 2008 par les employeurs qui met à mal le service public et non les agents qui utilisent leur droit constitutionnel à cesser le travail. Si certains services de la ville sont en difficulté ce n’est pas à cause d’un abus du doit de grève mais de la situation sanitaire et du manque de moyens mis à la disposition des agent-es communaux.
Les organisations syndicales CGT des Services Publics et FSU TERRITORIALE exigent le retrait du projet de délibération et demandent la mise en place d’un dialogue social respectueux des engagements passés. Elles apportent tout leur soutien aux personnels de la ville de Marseille dans leur combat légitime pour plus de justice sociale, pour l’amélioration de leurs conditions de travail et pour le maintien de ce droit constitutionnel qu’est le droit de grève.
NON A LA LOI DE DESTRUCTION DE LA FONCTION PUBLIQUE
Le 14/12/2020