Lundi 5 février, le Maire de Paris a reçu les organisations syndicales de la Ville de Paris pour leur faire part de ses projets sur l’organisation des rythmes scolaires à Paris.
Il reste ferme sur la mise en place de la réforme à la rentrée 2014, malgré l’inquiétude des personnels, l’opposition très majoritaire des enseignants, l’impréparation de l’administration, le scepticisme de pas mal d’élu-E-s et des parents qui réclament un temps de concertation suffisant pour que les besoins des enfants soient vraiment pris en compte.
Sans parler que les questions posées ne se limitent pas qu’aux difficultés des personnels travaillant dans les écoles et à la direction des affaires scolaires mais, impactent d’autres directions qui accueillent les enfants, direction de la jeunesse et des sports, direction des affaires culturelles, en particulier les conservatoires qui accueillent de nombreux enfants le mercredi matin où des emplois risquent d’être supprimés.
Les carottes sont cuites ?
Pour valoriser sa réforme, le Maire affirme qu’elle peut être l’occasion de valoriser la filière animation, de sortir de la précarité plus d’animateurs que prévus...Voilà pour la carotte !
En effet, le SUPAP-FSU considère qu’il convient de sortir le maximum d’animateurs de la précarité. Pour cela, au lieu de multiplier artificiellement les vacations et de limiter le travail à 910 heures maximum, il suffirait de mieux organiser le service sur des temps pleins... et d’appliquer la loi. Si après concertation, réforme il doit y avoir, elle ne pourra être mise œuvre dans l’intérêt des enfants avec des personnels en situation précaire et pour une partie d’entre eux insuffisamment formés par la Ville.
Pour rassurer les professeurs de la Ville de Paris, il nous dit que ce serait l’occasion de valoriser leur métier et de le consolider. Comment ? Mystère et boule de gomme !
Pour les ATE et ASEM qui vont devoir faire face à une réorganisation de leur travail, rien ! La Mairie reste bien silencieuse. Pour sa part, la FSU continue de réclamer une ASEM par classe dans les écoles maternelles.
Pour tranquilliser les organisations syndicales, le Maire de Paris assure que la réforme ne se fera pas à budget constant, que la Ville mettra la main à la poche et que si création d’emplois il doit y avoir, elles ne se feront pas par redéploiement. Ce serait une première...Et nous attendons de voir si de tels engagements se concrétiseront dès le budget supplémentaire présenté au Conseil de Paris de juillet.
Quelle possibilité de dialogue ?
Le Maire nous recevra à nouveau fin février ou début mars pour faire le point.
Il affirme qu’il est ouvert à la possibilité de la mise en place d’un temps périscolaire autre que celui de 13h30 à 14h45, comme il l’avait prévu et à déplacer ce temps après les cours...Ce serait en effet plus raisonnable.
Pour le SUPAP-FSU, il n’en reste pas moins que le rythme insensé de cette réforme, l’absence d’annonce concrète en matière de déprécarisation et de moyens donnent toutes les bonnes raisons de se mobiliser.
C’est pourquoi, nous appelons à la grève le 12 février les personnels de la DASCO et les personnels des conservatoires et à ne pas mettre en place le service minimum d’accueil dans les écoles.
9h-11h : AG en salle Hénaff, 85 rue Charlot, 75003
11h30-13h : Rassemblement à l’Hôtel de Ville